mercredi 13 avril 2011

Capitale et retrouvailles

Un coup d'avion pour s'épargner les 20h de bus, un accueil par Eduardo, copain chauffeur de taxi (merci Thalia) d'origine franco-italienne trucculent et nous voici dans les bras de Gigi et Claude qui sont tous frais malgré leurs 14h de vol. Séquence émotion...7 mois plus tard.
Noël hors saison pour les enfants avec festival de Playmobils et autres gâteries. Conte de fées pour les parents dans l'hôtel le plus chic du voyage (avec thalasso dans la baignoire). On a bien fait de partir!


A Buenos Aires, nous avons l’impression d’avoir changé de pays. Plus d’Indiens ici, des blancs surtout et un air de déjà vu. BA ou la « Paris de l’hémisphère sud ». 3 millions d’habitants dans la ville et 13 millions avec l’agglomération. Un Argentin sur 3 vit ici (oui sur 3 !

J’adore la blague suivante : les Mexicains descendent des Aztèques, les Guatémaltèques des Mayas, les Péruviens des Incas, les Boliviens des Aymaras, les Paraguayens des Guaranis et les Argentins des bateaux ! 80% des Argentins sont d’ascendance soit italienne soit espagnole.

Ruelles pavées de San Telmo, façades colorées de La Boca, modernité clinquante de Puerto Madero, aristocratie élégante et aérée des quartiers et parcs de Retiro et Recoleta, la movida bobo de Palermo Viejo… hétéroclisme, dynamisme, embouteillages, vie nocturne,  un charme fou fou fou.
Obelisco, avenida 9 de Julio, Teatro Colon (un des meilleurs opéra au monde), Edificio del Congreso, Plaza de Mayo, Parque 3 de Febrero… de quoi s’occuper indéfiniment. D’après tous les grands voyageurs, BA est la capitale hispanophone la plus vivante de toutes (plus que Madrid ou Mexico).















Le cimetière de Recoleta est un petit musée à lui tout seul. Chaque caveau est un mini-monument à part entière et une grande leçon sur l’histoire argentine. Tous les styles sont représentés, art déco, baroque, gothique et même coffre-fort ! Un passage devant la tombe d’Evita Peron, personnage national le plus populaire ; personnellement je suis très réservée au sujet de cette Robin Wood et surtout de son mari. La statue de Rufina Cambacérès interpelle le passant. Cette jeune beauté de 15 ans était sur le point de se marier avec son superbe fiancé lorsqu’elle découvrit sa chère mère et le gredin en pleine partie de jambes en l’air. Elle tomba raide morte et on l’enterra en moins de 24h, chaleur oblige. Jusque là on rigole et se souvient des romans cocasses de Garcia Marquez. La grand-mère de la petite fit le déplacement depuis la France pour voir la défunte. Double horreur en ouvrant le cercueil : on le découvrit tout lacéré et conclut que Rufina avait été enterrée vivante, victime d’une crise de catalepsie ! Ce fut le prétexte pour un Argentin précautionneux pour inventer et breveter un ingénieux système pour s’extraire de son cercueil au cas où on aurait finalement changé d’avis et décidé de retourner du côté des vivants !












Nous terminons notre visite par la librairie El Ateneo, l’un des plus belles au monde, dans le théâtre où Carlos Gardel himself a fait ses premiers enregistrements.



Nous avons aussi quitté l’hôtel Bobo (!) pour le Nuss, doté d’une petite piscine, un petit bijou. Juste en face, un autre trésor, La Retirada, restaurant de parillas (viandes grillées) où l’on a mangé des pièces de bœuf à tomber à genou et dégusté des vins très agréables. Nous avons même réussi à mettre la main sur une carafe à vin, « decantador », chose rare dans ce pays où les Argentins mettent des glaçons dans leur verre, voire un peu d’eau gazeuse pour la route. Paraît que c’est dû à la qualité médiocre des vins...



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