Nous avons passé 3 jours à Amed. Le petit village de pêcheurs qui m’avait tant enchantée a bien grossi. Il y a désormais des hôtels, bungalows, guesthouse, villas, resorts et autres rooms tous les 50 mètres sans parler des restaurants qui vont avec.
Ca reste néanmoins tranquille et bon enfant mais l’impression de bout du monde s’est évaporée.
Nous sommes tombés par hasard sur une Indo-Malaiso-Anglaise qui a réussi à mettre sur pied une guesthouse bien cosy où l’on peut se sentir chez soi. Elle est très fière de son œuvre qu’elle vend pour démarrer un nouveau challenge en Malaisie. Ses hôtes y viennent pour une nuit et restent un mois, comme Rosemary, notre voisine américaine du dessous. Ecole, déjeuner, hamacs sur la plage, la vue sur la mer depuis le lit, vue sur l’enchanteur Gunung (volcan) Agung, la mezzanine cabane pour les enfants : parfaitement idyllique. But et c’est un big but, c’est trop calme pour nos 2 monstres. Trois journées de chut, moins fort, à voix basse, du silence, calmez-vous… ça use les nerfs de tout le monde. Ce sont des enfants, certes, ils sont un peu sourds, certes, mais ça ne nous a pas aidé à nous sentir à l’aise ici.
Par contre nous avons vécu une grande aventure de la vie de parent, une première fois assez émouvante, je dois avouer. Quand Gabriel a eu 5 mois nous l’avons inscrit aux cours de bébés nageurs. Nous trouvions que c’était une bonne occasion de se retrouver dans cet élément que nous adorons et de l’aider à sentir à l’aise avec. Héloïse y a eu droit aussi et donc pendant 2 ans nous nous levions tous les samedi matin aux aurores pour assister au cours. Vous vous rendez compte du sacrifice que ça représente ?! Depuis ils n’ont pas peur de l’eau mais ne sont pas si l’aise qu’on aurait pu l’espérer. Surtout ils refusent tous les 2 de plonger ou mettre la tête sous l’eau. Les yoyos posés en janvier à Gabriel l’ont encore plus bloqué d’ailleurs. Gabriel a commencé à sauter dans la piscine avec sa bouée à Ubud et là à Amed, dans cette eau cristalline, il s’est laissé convaincre. Il a commencé à mettre le masque et à immerger le bout de son nez et quand il a vu ce qu’il a vu, il a tout de suite demandé le tuba. C’était parti et bien parti : scotché la tête sous l’eau pendant une heure, il s’exclamait dans ton tuba : « wa, gougou, hu, hmm… » en découvrant une nouvelle planète merveilleuse : des coraux, des anémones roses bleues ou jaunes, des étoiles bleues, des poissons perroquet, clown, capitaine, léopard, barracuda, roussette… et même une épave (celle d’un navire militaire japonais coulé par les Américains pendant la 2e guerre mondiale). Là nous l’avons épaté notre Gabriel qui ne voulait pas partir faire le tour du monde ! Du pur bonheur de nager tous les quatre, avec Héloïse comme vigie de la vie sur l’eau.
Dans la foulée (c’était le village des déblocages), les zenfantsZAT ont trouvé comment jouer avec d’autres enfants sans parler leur langue. Ca nous faisait de la peine depuis notre départ de les voir si inhibés (alors que justement ils n’avaient pas eu de complexe au Sénégal et au Bénin où les petits enfants ne parlent pas encore français). Au warung (restaurant modeste) voisin, la cuisinière adorable a une fille de 4 ans nommée Iluh avec laquelle ils se sont éclatés comme des fous. Depuis c’est bel et bien lancé. Cache-cache, guilis, attaques, grimaces, tout est bon.
Dernier « déblocage » à Amed pour les intestins d’Eric et Gabriel. Vite passé.
Continuant notre recherche d’un Bali authentique (là je tente de justifier notre itinéraire incohérent), nous descendons à Tirta Gangga pour faire un peu de tourisme (paradoxe). Très belles rizières quand on emprunte les escaliers qui partent derrière le temple.
Beau site, baignade dans les piscines naturelles gelées avec les locaux : écoliers qui viennent se rincent à la pause déjeuner, femmes qui viennent se laver-décaper (super concours de mousse).
Elles se baignent tout habillées et repartent tel quel, pour sécher en route. Ca les fait rire qu’on se mélange à elles et qu’on essaie de communiquer. Elles sont émerveillées par les cheveux d’Héloïse.
Puis nous remontons vers le Chnord en contournant le Gunung Agung. Les coulées de lave de l’éruption de 1963 sont encore visibles.
Pause rafraîchissante à Les où se trouve la soi-disant cascade la plus haute de Bali. Petite randonnée pour y monter : génial d’être enfin complètement paumés. Les zadultesZAT n’ont pas osé la baignade cul nul, mais les enfants ne se sont pas gênés. Trop drôle de se prendre des trombes d’eau sporadiques sur le râble !
Nous emménageons à Yeh Sanih, un village qui a la particularité d’avoir des sources naturelles qui se jettent dans l’océan. Une baignade a été inventée autour. C’est tout moche mais très couru par les locaux. Les musulmans sont très présents ici, notamment à la caserne qui nous seriner dès 5h du matin.
Petit paradis perdu dans la colline, chez Mimpi. Nous sommes presque seuls mais plus zen.
Cap à l’Ouest, avec un arrêt courses à Singaraja. Bêtement nous nous arrêtons au Carrefour Market pour un plein de produits anti-moustique, crème solaire… et aussi pour le folklore, il faut dire. Beaucoup de produits importés hors de prix par rapport aux locaux. Ribambelle de fruits, légumes et poissons. Beaucoup d’emballages en petites portions (moins chères). Aucun produit bio.
Parce que nous avons commis l’erreur de ne pas acheter les moustiquaires impregnées en France car c’était sensé être super fastoche à trouver ici pour 3 fois rien, nous arpentons Singaraja à la recherche d’une kelambo. Une vendeuse finit par embarquer avec nous pour aider, en vain.
Nous passons vite notre chemin à Lovina, le Kuta du nord et nous arrêtons à Pemuteran.
Un tout petit village tout mignon pas encore trop abîmé. Il y a déjà de grands resorts très chics et chers mais les touristes sont rares et surtout ce sont des plongeurs qui ne viennent pas pour la bière et les filles.
La plage est authentiquement surprenante avec son sable fin noir.
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