mardi 11 janvier 2011

Vers le Sud

Tha Khek est uuultra calme (à condition de ne pas stationner à côté d’un karaoké pour la nuit). De rares maisons coloniales autour d’une morne placette. Quelques ombrelles et bien sûr, des terrains de pétanque.

Nous faisons un tour à la grotte deTham Pha Pa, 230 statues de Buddha découvertes dans une grotte, RAS, mais il faut bien occuper les bêtes. Ceci dit, la région est très belle.

Pas très engageant...

Nous devons descendre à Savannakhet vers pour déposer une demande de visa thaï de 60 jours. Une ville charmante (par contre j'ai eu de belles frayeurs avec leurs saletés de chiens) avec des bijoux de villas coloniales, malheureusement complètement à l’abandon. Nous avons traîné dans les wat qui sont des aires de jeux géniales pour les enfants et l’occasion de papoter avec les moines et bonzes qui sont souvent anglophones. J’y ai même croisé un moine très âgé francophone qui se vantait d’avoir fait la guerre contre 2 armées !
Le Musée des Dinosaures nous a occupés une heure. Une équipe française a trouvé des empreintes et squelettes dans les environs mais depuis 2000 le patrimoine est à l’abandon. C’est là que nous avons trouvé 2 trésors pour les enfants : Croc Blanc et La Tulipe Noire dans la Bibliothèque verte ! Un chapitre de Croc-Blanc tous les soirs avant de dormir. On ne se souvenait plus que c'était aussi bien écrit, avec une aussi grande richesse de vocabulaire. Et d'ailleurs, on se demande si nous n'avions pas une version "simplifiée" nommée "l'appel de la forêt"... S'il y a des connaisseurs, on est tout ouïe. En tous les cas, sachez que les enfants apprécient énormément la bonne lecture et posent beaucoup, beaucoup de question sur les sens des mots notamment pour vous les ressortir en pleine conversation sur la plage ! Génial.

Dépôt du visa le lundi matin et retrait le mardi à 14h, gratuit, organisé, efficace. Exploration des environs: le lac de Bungva, le temple de That Ing Hang et la forêt primaire de Dong Natad. Nous randonnons dans cette dernière qui nous impressionne avec ses excavations dans les arbres (pour quels rituels ?). Là le guide nous a manqué, pour trouver le chemin déjà et pour comprendre mieux la région. Et encore un énorme serpent... quelques sueurs très chaudes...

Puis, c'est la rencontre avec une famille laotienne, concessionnaire Toyota. On voulait juste refixer correctement un phare additionnel qui avait tendance à éclairer la calandre plutôt que la route. Et là, nous avons vécu l'hospitalité laotienne : accueil chaleureux, fruits et gâteaux en grand nombre pour les enfants, jeux, discussion en anglais avec le fils aîné, échange de cadeaux et photos. Nous découvrons que le père est un des constructeurs de Tuktuk du pays ! Avec l'usine qui va avec. Un bon souvenir. Et réparation gratuite... 


Le visa en poche, nous repartons vers Paksé avec une nette modernisation à la clé pour cette ville. Nous y rencontrons des Basques en vacances de 2 mois avec leur fille de 4 ans, immédiatement invitée dans le camping car !

Il nous reste 10 jours et apparemment encore de nombreuses merveilles à découvrir. Cependant nous avons envie de calmer le rythme. Hésitant entre les 4000 îles et le plateau des Boloven, nous décidons finalement de voir les 2 (!) en commençant par un saut à Don Kon, qui semble la plus calme des 3 îles les plus accessibles.

Nous abandonnons Super Tounicocotte à Ban Nakasan et traversons le Mékong en pirogue. Paysage superbe. Nous retrouvons nos Basques, posons nos sacs dans une modeste guesthouse et partons à vélo voir des rapides. Les enfants sont ravis de retrouver un fonctionnement à 2 familles et nous aussi de partager des vacances avec des gens qu’on ne connaissait pas la veille et qu’on n’aurait jamais rencontré à Paris. Nous savourons le meilleur dîner lao avant de passer la nuit dans un vrai lit (mais à 4 dedans, c’était convivial mais peu reposant).

Avant de se décider à rester ou quitter (ça vous rappelle un article ?), nous explorons le sud de l’île. Les dauphins de l’Irrawaddy ne sont pas au rendez-vous (et tant mieux pour eux, qu’ils se protègent, loin des hommes pollueurs et tueurs) et la « beach » ne permet pas de se baigner. Surtout ce qui nous a gênés, c’est que les habitants ne sont pas avenants comme ailleurs. Pour la première fois nous n’avons ni réponses à nos sourires ni bonjours. Il y a trop de touristes ici et ça semble leur peser. Nous préférons donc rechercher des coins plus authentiques, même si nos enfants auraient préféré rester avec leur copine.


Nous rebroussons chemin vers Paksé où nous sommes contraints de stationner pour la nuit, à cause des rafales de vent qui rendent le bivouac imprudent, mais avec un beau couché de soleil.

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