Nous sommes le 5 décembre 2010. Comme prévu, départ très matinal de Luang Nam Ta afin de redescendre, direction Luang Prabang pour retrouver Nelly et enchaîner avec Phonsavan où nous attend une piste cahotique pour atteindre Paksan qui nous ouvrira les portes du Sud.
A peine sortis de la ville, alors que nous baignons dans des paysages magnifiques inondés de brume, nous nous arrêtons, ébahis et excités comme des ados.
La raison : un grand camping-car est garé en bord de rizière. Ça ne peut être que des européens et à 90% des français. Nous nous approchons. Un petit doute subsistait, après la découverte il y a une semaine de camping-car chinois à Luang Prabang. Si si, les chinois s'y mettent aussi.
Bingo ! Une plaque d'immatriculation française : 59 ! (une petite pensée pour Elise, Bertrand et Théotime et la famille Calais). Nous reconnaissons le logo apposé sur le camping-car : Une famille de 5 autour du monde.
Il est 7h du matin. Claventure nous accueille chaleureusement avec un bon café 3 en 1 (pour les connaisseurs...). Eux aussi se sont arrêtés à cet endroit aux paysages grandioses (je me répète..)
Une famille lilloise donc avec 2 jumeaux de 12 ans et un garçon de 8 ans, partis depuis 3 ans !!! Le mode de fonctionnement d'Alexis, Virginie, Gaspard, Chloé et Hugo nous a séduits : tous les ans ils font le point et décident à l’unanimité de rentrer ou repartir.
Nos enfants se sont éclatés avec Hugo et toute sa collection de Playmobils .
Nous avons partagé nos tranches de vies. Peut-être nos camping-car aussi ?!
Cette rencontre était un petit plaisir de la vie pour nous qui dépassions le cap des 90 jours. Pouvoir partager et écouter autour d'un pique-nique une autre famille autour du monde nous a fait beaucoup de bien. en particulier leur bon sens et leur sagesse acquise au cours du voyage.
C'est l'heure des adieux car peu de chances de se retrouver dans les mois qui viennent vu nos parcours. Dommage, mais qui sait ?! Merci à Gaspard, le photographe qui a réussi à vous montrer sur la photo ce que cela fait d'en avoir plein les yeux quand on fait un tour du monde (et du soleil !!)
Nous reprenons ensuite chacun nos chemins et nous nous armons de courage pour attaquer une des pires routes empruntées (Héloïse vissée à son sac plastique).
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