jeudi 18 novembre 2010

Sou sa dai Cambodia!!!

De HCMV à Phnom Penh
Mercredi 10 novembre
Nous avons choisi l'avion par facilité (inondations et démarches pour les visas peu commodes), mais renseignements pris auprès des locaux, c'est très facile à faire en bus (5h, 25 $ pour le visa à n'importe quelle frontière contrairement à ce qui est dit dans les guides et les sites web).
Premier avion de ligne rikiki, enfin beaucoup moins grand, avec des hélices qu'on entend bien (ATR 42) et froussomètre à + 100, c'est pourtant Vietnam Airlines. Question d'habitude donc. Juste 40 minutes de vol, heureusement. En tous cas, on a pu voir les dégâts causés par les inondations.
 



Grand soleil et grosse chaleur à l'arrivée. Aéroport minuscule et chauffeur de l'hôtel pour nous accueillir. Moins chaleureux. Bascule dans l'Asie Noire. Rien à voir avec le Vietnam.
Grosse claque, la saleté et la pauvreté m'impressionne. Ou tout du moins sont beaucoup plus présentes ou visibles. Je suis toute perturbée, mal à l'aise de venir faire du tourisme-voyeurisme. En même temps, il ne tient qu'à nous de faire un autre genre de tourisme et de ne pas tomber dans l'angélisme occidental qui nous caractérise et surtout nous conduit tout droit dans un hôtel avec piscine.

Hôtel très ex-centré mais au calme dans un beau jardin. Un Français, fils de Cambodgien, venu retrouver ses racines avec femme et enfant.



Eric s'aventure en ville pour réserver le bus et tirer de la monnaie locale: l'US dollar (officiellement le riel qui ne sert que rarement).

Oui le Cambodge est clairement plus pauvre que le Vietnam mais les horreurs de l'Histoire sont très présentes et encore "fraîches". Tout cela nous échappe bien sûr. Mais plus qu'au Vietnam, une âme reste perceptible ne serait-ce qu'au travers de l'architecture qui conserve une authenticité palpable, très éloignée du délire d'expansion à la vietnamienne.


De Phnom Penh à Sihanoukville
Jeudi 11 novembre
45 minutes de tuk-tuk pour aller jusqu'au terminus de bus, dans le centre. Trajet très poussiéreux (RN1 refaite par les japonais très présents qui relie PP à HCMV, les 6 derniers kms sont en construction depuis des années), cabanes en bois ou cocotier tressé sur pilotis, au-dessus de marécages infectes, moines quêtant l'aumône, écoliers, statues hindoues kitch. Plein la vue. Phnom Penh est certes agitée mais c'est moins qu'Ho Chi Minh. En tous cas, cette ville est en expansion. Beaucoup moins de 2 roues et plus de 4, donc plus de bouchons. 

 
 Nous attendons le bus dans un terminus bondés et montons dans un sans la certitude absolue que ce soit le bon. 5 heures de trajet avec une pause dans un "relai-routier" local où les WC font envier le sort des hommes qui font pipi debout n'importe où. 



Là je vais m'inspirer du blog de Jean-Jacques et Karine (nos amis rencontrés à Gili Meno) sur les 70 % de mochetés supportées pendant le voyage pour 30% de merveilles, en modifiant les proportions. 99% de paysages et villages sans grand intérêt (sentez-vous déjà poindre la blasitude de la globe trotteuse?) pour 1% de mer. Que fait-on là ?  Sihanoukville nous semble laide (ordures sur la plage, dans la mer, méduses, bulles de mazout, tourisme sexuel). Erreur de casting voilà tout.
 
Un peu de réconfort au restaurant d'une famille de 10 Belges (de la grand-mère aux petits enfants) installée là depuis peu, autour d'un baby foot et d'un billard. Nous décidons de partir dès que possible.







un petit air de Calais :-))







Le récit de cette famille belge partie pour vivre autre chose nous refroidit un peu : pas facile de s'installer dans un autre pays, à la culture différente et aux mœurs éloignés. Après l'Afrique (Sénégal en particulier), ils ne juraient que par l'Asie. Mais impossible selon eux de travailler en Thaïlande. Restait le Cambodge. Mais le coût de la vie est beaucoup plus élevé, aucune aide de leur pays pour l'éducation des enfants, pas d'accès à l'école cambodgienne, structures médicales inefficaces (une égratignure peu vite dégénérer). Comme par hasard, nous écoutons avec attention alors que nous sommes à un moment de questionnements. Nous rentrons dans le 3ème mois de voyage. Nouvelle dimension ? Le fameux Mal du pays ? L'arrivée de nos fameux paradoxes qui sous-titrent notre blog ? 

Tout ça n'est pas très clair dans nos têtes, alors continuons le sourire aux lèvres à découvrir notre monde.  

Sihanoukville
Vendredi 12 novembre
Bonne nuit de sommeil, c'est quand même reposant la mer, plus que le bruit incessant des deux roues de Saigon !
Saines activités maritimes: promenade les pieds dans l'eau (en évitant les sorties d'égout), baignade (en évitant les sacs poubelles, méduses et poissons crevés), château de sable (en surveillant constamment nos affaires et repoussant toutes les 2 minutes les offres des vendeurs, mendiants et estropiés), retour à l'hôtel auprès du gentil chienchien du propriétaire: un énorme pittbull. Au secours ! Une bonne leçon qui nous indique qu'il faut passer notre chemin.
Nous partons pour Siem Reap via un bus de nuit, bien contents d'aller découvrir un peu de culture !


Samedi 13 novembre
Siem Reap
Nous approchons du Saint du Saint.
Trajet en bus de nuit mémorable. C'est une grande première pour tout le monde. Nous sommes fiers de l'avoir fait. C'est comme les coups de marteau sur la tête: ça fait du bien quand ça s'arrête! De 19h à 5h30, je ne compte plus les milliards de secousses, les centaines d'arrêts et les dizaines de réveils brusques. Comme à l'accoutumée, nos enfants sont archi cools en transport, ils ont dormi tout du long. Nous très peu. Et puis certains sont dans la quarantaine... On ne récupère plus comme avant...Nous avons récupéré notre fatigue à coup de piscine et de sieste.


De prime abord, Siem Reap n'a rien d'extraordinaire.

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