vendredi 31 décembre 2010

Sabaidee depuis Luang Prabang

Ville classée Unesco. Superbe, mon coup de cœur.



Partis lundi matin (le 22, grave en retard sur le blog) de Siem Reap.Notez que nous étions très loin de Phnom Penh et avons appris avec stupeur le massacre sur le pont.

Récupérons le camping car à Bangkok (démente au premier coup d’œil).

C’est un autre voyage qui commence. Nous  repartons de zéro pour les règles de vie en commun, plus que jamais rapprochés. Plus d’autonomie pour certaines choses et beaucoup moins pour d’autres…



Filons vers le nord pour aller voir nos amis de Gili Meno (dont Eliott le copain de 5 ans). Première nuit sur le parking d’un hôtel (5 étoiles, je vous prie), 2e sur une aire d’autoroute…

Escale à Pimai pour visiter un précurseur d’Angkor Vat. Les enfants sont perdus ! Mais quelle restauration ! Superbe, vraiment.





Sommes à la frontière le mercredi midi sauf qu’il nous manque le sésame pour passer. Reculons d’une case pour aller chercher le laisser-passer. Là commence un imbroglio administratif à devenir fou, mais dans une ambiance ultra sympathique et conviviale.

Environ 20 raisons distinctes, successives voire alternatives ET variées empêchent notre passage. Je vous passe les détails.

Nous dormons à Nong Khai, au bord du Mékong, avec le Laos en face. Les enfants se penchent à la balustrade : « Eliott, on est là, attends-nous ! ».




Le lendemain matin nous tentons deux autres pistes qui échouent. Nous commençons à envisager le plan B : garer le camping car pour passer au Laos à pied.

Finalement c’est le grand chef qui nous accorde sa grâce après avoir visité notre curiosité sur 4 roues. Avançons d’une case.

Au poste frontière, malgré le sésame, ça cafouille encore, à tel point qu’il nous faut reculer d’une case.

Jusqu’au bout il nous font tourner en bourrique, mais tout est parfaitement honnête, pas question de backchich.

Nous savourons moyennement le passage du pont de l’amitié en attendant de voir la suite. Visa on arrival OK.
Rebelotte pour le camping car. C’est encore un grand chef amadoué qui nous sauve la mise.

Je ne vous raconte pas dans quel état sont les enfants. Comment leur expliquer à quoi on joue quand on ne comprend pas nous même les règles.

Le jeudi à 18h nous conquérons Vientiane, sur les nerfs. Une pensée pour Mathias, Elsa et Michel, vous nous avez sans le savoir aidés à tenir bon.



C’est très facile de trouver son chemin, vu que c’est la capitale la plus petite au monde (200 000 habitants).

Les enfants retrouvent leurs copains qui n’y croyaient plus.


Le vendredi nous faisons un rapide tour des wat et nous attardons surtout dans la cour d’une école primaire. C’est l’heure de la récré. Les uns mangent leur goûter (des nouilles dans un sac en plastique), les autres jouent au lance pierre (pour faire tomber les fruits), certains lisent les livres mis à leur disposition (dans des paniers suspendus aux arbres, mignon). L’activité principale est la fabrication de bulles géantes à l’aide d’une pipette et d’une sorte de colle qu’ils lèchent et snifent et qui est bien toxique.
Nos 4 marmots se jettent sur les livres (y compris l’histoire de l’armée romaine en anglais, tu parles que ça intéresse les laotiens).






Nous partons ensuite vers Vang Vieng, à 4 heures au nord (150 km).

Ce village est devenu une destination phare pour les routards qui viennent y faire du tubing, kayaking, rafting et autres sauts en trapèze et tyroliennes, le tout avec une musique assourdissante, de la bière à flot sans parler d’autres substances moins autorisées. C’est hallucinant à voir (déjà 4 morts et 4 blessés depuis le début de la saison, en un mois, tellement ils sont cuits). 

Bref, ce n’est pas ce qu’on venait voir, on est tombés dessus en allant boire un mulberry shake en l’honneur d’Elsa et Chris !



Nous sommes venus pour les superbes formations karstiques et sommes servis.



Virée à 8 dans le camping car pour admirer une grotte et le blue lagoon, un bras de la rivière aux eaux turquoise.

 


Gabriel nous a confirmé que la nage est bien acquise, en se lançant dans cette eau froide et profonde sans crier gare.


 

Hier nous avons entrepris les 8 heures de route pour rejoindre Luang Prabang (250 km). Paysages de montagne à couper le souffle. 








Minorités ethniques sur le chemin. Une pauvreté plus discrète mais bien rude. Marché typique avec ses têtes de vache et sanglier sur l’étal du boucher, chauves-souris pour le barbecue, perroquet pour les protéines.







Nous arrivons pour le coucher du soleil sur le Mékong. C’est sublime. Cette ville est un bijou.


Nous l'arpentons avec les copains qui nous ont suivi en bus. Entre les temples et les villas coloniales, on ne sait où donner de la tête ni de l'appareil photo !







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