mardi 9 novembre 2010

Le journal de bord des grands gnangnans

Bon anniv à Brigitte et Aurél!

De Tam Coc à Ha Noi
Samedi 30 octobre
Une nuit un peu agitée dans un hôtel pourtant très paisible (Thanh Duc) : un vent de folie.
Nous petit-déjeunons dans le jardin, au bord du bassin puis partons pour une balade tout près de là.
Ca fait du bien de se délier les jambes surtout dans cet endroit magique. Nous sommes au milieu de la « baie d’Along terrestre ». Notre sentier serpente entre les pics karstiques, les bassins d’eau douce aménagés pour cultiver le riz et pêcher.




Les habitations sont plus que simples, pour certaines il s’agit de quelques pans de bambou tressés appuyés contre la roche avec un toit en bâche. Pour d’autres il a fallu casser les cailloux et quand on voit la taille des cailloux (pains de sucre) par rapport à la corpulence des autochtones, on est impressionné. Un vélo, des poules et des canards maigrichons et un chien pour surveiller le tout. La campagne, sans voiture, le pied ! Les enfants racontent leurs tranches de vie à Thu. Le clafoutis aux cerises de Mina leur manque.

 
Nous visitons ensuite une famille voisine qui nous accueille dans sa maison isolée avec un bout de canne à sucre. La mère, 2 de ses filles, leurs maris et leurs 4 enfants vivent là dans une grande pièce commune qui fait salon et chambre. La cuisine est à côté. Electricité et TV mais pas d’eau courante. C’est une maison ancienne, comme beaucoup dans les alentours. Nous faisons connaissance autour du fameux thé vietnamiem, que même moi qui adôôôre toutes sortes de  thé bizarres j’ai du mal à avaler. Heureusement les tasses sont minuscules !(Eric qui ne boit jamais de thé, en boit : on ne badine pas avec l'hospitalité !).
Nos hôtesses nous prêtent des vélos pour approfondir la visite, avec des sièges enfants à l’arrière, c’est idéal et assez sportif sur les cailloux. Nous faisons une autre boucle au pied des rochers. 
Pour le déjeuner, nous roulons les nems tous ensemble, les enfants sont doués maintenant ! Ca n’a pas empêché Gabriel de demander « pourquoi on mange les serviettes qui servent à préparer les nems ? ». Cristofine (appelée xuxu ici aussi), porc roulé dans une feuille sauvage, beignets de crevettes pêchées le matin.
Dans leur jardin, un carambolier et l’arbre à dragon fruit (je vous ferai un album prochainement). Les enfants se mélangent et jouent aux billes et à une sorte de marelle.
Une des sœurs nous emmène tous pour la visite by boat des formations karstiques. Un petit air de Marais Poitevin. Ici cependant la batelière rame avec les pieds, style pédalo, en tenant les rames avec ses doigts de pieds,  plus vite « que notre Papilou qui sait très bien ramer ».

Les canaux passent sous une grotte que nous traversons en rasant le plafond. Les gardiens de la pagode locale sont adorables. On peut y trouver une collection impressionnant de pièces de monnaies (Dong) siècle par siècle jusqu'en 930 ap JC !






  
La femme régale les enfants des natchis donnés en offrande et l’homme nous fait une démonstration des ses instruments (une flûte, une sorte de violon à 2 cordes [LA VIDEO EST ICI] et une sorte de citare). Sans parler un mot d’anglais, en griffonnant des schémas sur un bout de papier, il nous raconte l’histoire de sa famille.
Les adieux sont chaleureux, les enfants s’embrassent même spontanément.
  
Une région véritablement authentique, dont la visite originale nous a enchantés.
Trois heures de route pour retourner à Ha Noï et adieux éclairs avec Thu (le minibus stationné dans la rue bloque la circulation). Quitter…
Notre Ha Noi Guesthouse préférée est ravie de nous revoir et nous redigire chez sa consoeur Old Center Guesthouse avec un taxi à ses frais. Si vous trouvez un meilleur service client, faites-nous signe !

De Ha Noi à Hué
Dimanche 31 octobre 2010
Matinée tranquille et avion (plus rapide et surtout plus fiable que le bus et le train dont la voie n’est pas rétablie depuis les inondations d’il y a 10 jours). L’aéroport d’Ha Noi est étonnamment petit pour une capitale.
Le survol d’Hué est inquiétant : de l’eau, de l’eau et encore de l’eau. Ici aussi nous avons préféré prendre la navette de l’hôtel et c’est très agréable le sourire sincère du chauffeur qui nous attend ! La circulation est plus calme, on souffle, mais c’est tout gris.

Un premier tour de piste au-dessus de la rivière des Parfums. Harcèlement de cyclos et autres bateaux. Nous sommes freinés par la pluie et sacrifions à la mère consommation pour trouver des sandales pour les petons grandissants de notre chère fifille.

Hué
Lundi 1e novembre
Il pleut de chez pleut. Nous attendions cette visite depuis longtemps et nos attentes sont douchées.
Armés de courage et de nos capes de pluie, nous partons visiter la citadelle des empereurs Nguyen. Dès qu’Héloïse est fatiguée nous craquons sur la proposition de 2 cyclos. Il fallait bien y passer. Ca doit être super agréable sous le soleil mais là c’est très moyen. Bien sûr nous nous sommes fait avoir comme des bleus, les roublards nous ont annoncé le prix pour une heure et nous ont promené 2 heures (comme nous n’avons plus de montre, c’était facile). 

 Nous n’avons pas succombé au charme de la citadelle d’abord parce que c’est un vaste gâchis (cette fois ce sont les Américains qui ont tout pilonné). Ensuite parce qu’il faut du temps et de la patience pour comprendre et imaginer la splendeur des lieux et de l’empire. Or les enfants ont faim… et quand Gabriel/Obélix a faim c’est maintenant- tout de suite. Enfin nous avons l’impression d’un patrimoine abandonné, livré à son pauvre sort.
Le ventre plein, nous retournons à l’hôtel à pied. Héloïse pour une fois ne réclame pas son porteur, trop contente de pouvoir patauger dans les flaques !
Un petit réconfort très important pour nos enfants (pour une fois que nous avons et la baignoire et l’eau chaude) : un long bain.
Nous retournons nos plans dans tous les sens, enterrons définitivement toutes nos velléités de plage : les pluies menacent sérieusement le centre et le sud.
Avouons sans vergogne que nous sommes passés à côté d’Hué, mais qui apprécie de passer des heures sous la pluie battante ?

De Hué à Hoi An
Lundi 2 novembre
Un bus Open Tour vient nous chercher à 8h pour nous conduire à Hoi An. Quatre heures et demi plus tard (avec une pause pipi dans un resort au bord d’une mer déchaînée et une autre pour que le chauffeur livre les 5 tonnes de colis stockés dans la soute, on ne comprenait pas pourquoi il voulait qu’on garde nos gros sacs avec nous) nous arrivons dans la ville jaune.
Que c’est charmant !!! Cette ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco est l’une des rares à avoir été épargnées par les conflits variés. Des maisons coloniales à la façade jaune, un jaune assorti à la couleur du fleuve, de la moisissure sur les façades, des airs de Saint Louis (Sénégal). Beaucoup de caractère dans les  boutiques, restaurant, galeries. De nombreuses maisons anciennes toujours habitées sont ouvertes au public. La plupart sont d’anciens comptoirs de Chinois, Hollandais, Portugais, Français décorées avec des bois précieux et céramiques. 
Le centre est interdit aux voitures et en principe aux motos, mais bon, ça dépend si le conducteur est blanc ou local.
Le marché est très fourni et varié, les enfants sont la coqueluche générale.
J'étais trop contente de réserver un hôtel avec piscine pour les enfants. Ils ont vaguement trempé leurs pattes dedans, l'eau était ge-lée.

Hoi An
Mardi 3 novembre
Exploration de la ville dans tous les sens. Déjeuner surprise dans un boui boui où l'on ne sait pas du tout ce qu'on va trouver dans notre assiette.
Spectacle ridicule de musique et chant à la Maison de l'artisanat, spécial touristes. Nous étions bien plus intéressés par les Coréens fascinés par nos enfants.
Nous avons découvert comment tisser un tapis en paille ou fabriquer une lanterne (elles sont heureuses les ouvrières, shootées à la colle toute la journée).


Héloïse et Gabriel nous racontent : CLIQUEZ ICI

Shopping pour moi sans les enfants, un peu de déco.

My Son
Mercredi 4 novembre
Le temple hindou construit par les Cham (venus de Java au Ve siècle où ils vécurent jusqu'au XIIIe siècle (ils se sont entretués). Le "Angkor Vat vietnamien" qu'ils disent. Nous verrons dans 2 semaines ce que vaut la comparaison.
Décidément nous ne sommes pas friands des tours organisés, surtout si le guide se prend pour Michael Jackson, fait des blagues à 2 sous, tout en rapportant qu'un car de touriste est tombé dans le fleuve 2 jours plus tôt et fait 20 morts...
Ce fut un bel exercice de vulgarisation pour expliquer la civilisation, religion, architecture, guerre civile aux enfants. Ils ont surtout retenu que les monuments sont construits en brique mais sans ciment. Le grand mystère du site non encore élucidé est de savoir comment ça tient. Sans oublier notre mémorable séance de gadoue-gadoue.
Ici encore, patrimoine en grand péril. Sauf qu'il y a d'abord des milliers de personnes à sauver des inondations et une fois qu'ils seront secs (si ça se produit un jour, un typhon par mois en moyenne au Vietnam) il faudra les nourrir correctement.

De Hoi An à HCMV
Jeudi 5 novembre
L'eau monte dangereusement et nous sommes bien contents d'avoir réservé un avion pour HMCV.

Grâce aux bons conseils de Thanh  notre ange gardien à distance, nous sommes partis à temps et évité pas mal d'ennuis.Nous attrapons notre avion à Danang (3e ville du pays). 
Enfin nous pouvons retirer nos polaires! 28°c très humide et pour nous accueillir, un gros orage, un peu comme s'il était monté dans notre avion.
Traversée de cette mégapole tentaculaire de 12 M d'habitants. 
Cette fois je me suis un peu trompée dans ma réservation, notre guesthouse à HCMV nous propose une chambre rikiki avec lit superposés... Il pleut des cordes et je pars à la recherche d'un autre hôtel pour le lendemain. Je me suis un peu égarée, vu la configuration des ruelles!
Dîner archi local et rencontre avec un Sino-Vietnamien qui a grandi au Laos puis en France, qui a quitté sa grosse boîte de consulting à Paris et s'est fait embaucher par la même ici.

HMCV
Samedi 7 novembre
Notre quartier nous plaît beaucoup: Pham Ngu Lao.
Visite du marché Ben Thranh, de la cathédrale Notre Dame, de la superbe poste centrale (le toit fut l'œuvre d'un certain Eiffel). 
Que les arbres sont hauts ici ! cela change complètement la perspective.


Baignade à la piscine du Worker's Club (3 bassins pas très propres),  qui abrite l'association de pétanque et les terrains qui vont avec (un peu trempés....), orgie de jus de fruits frais et retour sous un déluge avec de l'eau à mi-mollet. Une vraie expérience.



Nos espoirs de visite du Cap Saint Jacques (et du Christ rédempteur plus grand qu'à Rio) et du delta du Mékong sont fichus, vu la météo et les prévisions.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Arg
C trop tentant
Envoyé de ton i phone