dimanche 26 septembre 2010

Pemuteran

Nous respirons. En effet, nous avons enfin (déjà) trouvé la salle de bains assortie à notre blog! Il fallait oser, non?

Blague à part, on n’est pas là pour rigoler quoi, nous sommes arrivés dimanche avec pour la première fois l'envie de poser les valises plus longtemps. Ici tout est plus naturel.
Pemuteran est un petit village de pêcheurs pas encore atteint par la soif de l'or. Certains locaux sont certes employés dans la dizaine d'hôtels (plutôt discrets) du coin mais leurs vies ne se sont pas arrêtées pour autant. Surtout, nous avons dégoté une des rares adresses où l'argent du touriste sert à enrichir autre chose que le portefeuille. Nous vous raconterons dans un prochain article comment fonctionne la fondation Kubuku.

Les jukungs ici ont des plateformes en bambou de chaque côté et un éclairage de folie à l'arrière. Oui, oui, peur de rien: des ampoules et des fils électriques et des prises sur un bateau, pas ou peu isolés... Nous n'avons pas encore bien compris ce qu'ils pêchent avec.
Les enfants du coin sont adorables et jouent avec une rare bienveillance avec nous.



Nos journées s’écoulent doucement peut-être à cause de la chaleur, ou de Gabriel
qui rouspète à chaque annonce de sortie.

Nous avons fait un saut dans le seul et unique Parc National balinais Taman Nasional Bali Barat. Il est très déroutant : au nord sur la péninsule du Prapat Agung une forêt sèche, de la mangrove et l’île de Menjangan réputée pour être le meilleur spot de plongée de Bali. Eric vient de tester en plongeant à deux reprises à 20 m. Verdict : Des fonds maginifiques, très riches en coraux (mieux préservé qu'en Mer Rouge ou à Madagascar). Dommage que le soleil n'ai pas été de la partie !

Au sud la forêt tropicale que l’on peut visiter en bateau ou trek complexe.
Le climat est actuellement trop humide (nous sommes supposés être en saison sèche mais il pleut presque tous les jours) pour y voir des animaux qui en principe descendent sur le bord de mer lorsqu’ils meurent de soif sur les hauteurs du mont Prapat.

A Gilimanuk c’est le bout de la route de l’Ouest. Le terminal de ferry pour Java permet de traverser en 30 minutes. Nous hésitons mais les visites à l’est de Java ne sont pas très compatibles avec nos 2 loupiots (treks sur le Kawa Ijen 3h de marche à 2500 m….).



A la recherche d’une plage bout du monde nous sommes tombés sur la levée d’un filet par 2 groupes de 6 pêcheurs. Impressionnant, Eric nous prépare un diaporama spécial.

 

La chaleur ici est plutôt étouffante. Je souris jaune quand je vois la météo qui annonce 29°C. La baignade est donc une figure imposée, mais les plages sont rarement agréables.

Dans un village de pêcheurs d’abord, désert, avec une grande impression de Baiacu. L’eau est chaude !

Aux termes de Banjar ensuite : source d’eau chaude sulfureuse. Trois piscines d’eau jaune à 32° dans un jardin luxuriant, des jets pour se masser, dépaysant !




 Et pendant ce temps là, Gabriel met la tête sous l'eau (!!! first time) et héloïse s'éclate.




Aux cascades de Gigit aussi : impressionnantes cascades en cascade, vue sur la côte et la mer au loin, fleurs plus belles les unes que les autres, café, vanille, épices (giroflier).




Enfin l’averse du siècle dans les montagnes autour des lacs Tambligan et Buyan. Il y pleut tous les jours des cordes, un peu spécial comme ambiance. Nous sommes passé à Munduc, ville très belle perchée dans la montagne avec une vue sur les deux versants. Petit détail : nous n'avons rien vu du tout car nous étions plongés dans les nuages... Heureusement, nous avons pu voir de grands lacs en contre-bas avec une perspective magnifique.


Notre hôtesse Kyoman nous a conduit à la cérémonie de la Pleine Lune. C’est la fête annuelle en l’honneur de la Full Moon, qui dure une semaine et draine tous les balinais locaux et expatriés dans le coin. Nous nous sommes parés pour l’occasion de nos plus beaux sarongs ! 


 


C’est très drôle le décalage entre le mythe et la réalité. Je m’imaginais des Balinais super concentrés, absorbés, inspirés. En fait ils vont là comme au bal, super élégants, limite concours de beauté pour les filles, ça fume, ça téléphone, ça dragouille, ça papote. Un orchestre joue du gamelan à merveille. 


Nous avons attendu presqu’une heure que le prêtre termine de nous briser les tympans dans son micro pour accéder à la 2e cour, celle de la prière. Là tout le monde se presse pour déposer son offrande (de la simple feuille de bananier avec quelques fleurs à la grosse caisse d’argent ciselée remplie de fruits, riz, encens et argent). 

 Nous nous asseyons en tailleur et prions, avec des fleurs dans les mains. Beaucoup de choses nous échappent car Kyoman a du mal à tout expliquer en anglais, mais ça ajoute au charme. Ensuite nous sommes aspergés d’eau sacrée que nous devons boire 3 fois, puis nous nous collons du riz entre les 2 yeux et sur les tempes « for good luck ». Les dieux n’ont pas du tout comprendre à notre prière parce que sur nous, les grains ne tiennent pas !

Obé et Asté (leur nouveau jeu depuis que nous avons visionné Astérix et les Vikings récemment) sont en pleine forme. Obé nous impressionne dans l’eau. Il saute dans la piscine sans sa bouée et c’est Asté qui le récupère et le ramène au bord. Gabriel va bientôt demander à plonger avec des bouteilles depuis qu'Eric lui a dit qu'il avait rencontré Nemo (véridique)...

Nous sommes fluent en Indonésien sauce balinaise
Hi : Bonjour familier(à Bali)
Selamat pagi : Bonjour matin
Selamat sori : Bonjour à midi
Selamat malam : Bonsoir
Baik Malam : Bonne nuit
Silahkan : S'il vous plaît
Dada : Au revoir (à Bali)
Terima kahsi : Merci beaucoup
Hama Hama : De rien.
Maaf : pardon, désolé.
Tet-tet : trompette
Ikan : poisson
Guling : cochon
Ayam : poulet

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