vendredi 15 juillet 2011

La côte nord

[Bon, il faut que je m’active pour terminer ce blog avant la rentrée des classes. Je vais tenter de faire plus synthétique.]
 
Le samedi 2 juillet, nous avons quitté la famille Font avec un pincement au cœur.
Au nord de Trinidad, très beau Valle de los Ingenios, vallée des plantations de canne à sucre, où l’on peut même visiter une sucrerie restaurée (Manaca Iznaga), avec tous les détails sur la vie des esclaves. 

A Sancti Spiritus nous ne faisons que passer, le nom nous a amusé mais la ville est un peu morose.
Nous allons directement sur la côte nord et nous nous installons à Remedios chez Frank et Arelys. Maison et chambre coloniales. Remedios cache bien ses 50 000 habitants. C’est mignon et très calme. 











Le lendemain matin nous partons voir les mythiques cayos (multitude d’ilôts coralliens) de Santa Maria, reliés au continent (depuis le port fantôme de Caibarien) par une chaussée sur l’eau de 50 km. Manque de chance, d’une part l’accès à la superbe plage publique Perla Blanca est fermé et d’autre l’orage trouble la fête. Dès que nous posons les pieds sur le sable de Las Salinas (où ont débarqué des dizaines de bus de cubains, normal c’est dimanche), il se met à pleuvoir des cordes.



On décampe et termine la journée à Santa Clara, ville universitaire très dynamique au centre de l’île, surtout connue pour avoir été le théâtre de la défaite des troupes de Batista en 1958 grâce au héros Guevara qui y a maintenant son musée, son monument et son mausolée.
Wilfredo, notre hôte (hostal Alba) est presque aussi truculent que son amant Angel. Leurs maisons sont de véritables musées. Surtout Wil nous a fait déguster la meilleure langouste de notre séjour, ainsi que le meilleur petit déjeuner. Désolée ma Carmen, tu es détrônée pour la cuisine, mais  toujours pas pour le carino. Au cas où j’oublierais : nous avons mangé de la langouste tous les soirs, au cas où ce n’est pas suffisant pour vous rendre jaloux, je précise, au minimum 400g de chair par personne.










La plaza Marti de Santa Clara est bardée de beaux bâtiments. Elle est ultra animée le soir, entre les milliers d’oiseaux « toti » qui viennent chercher refuge dans les arbres pour la nuit et les centaines de Cubains qui viennent prendre l’air.





Le lundi 4 juillet, nous filons sur Matanzas. Quel nom sympathique : tueries (rapport à  une vielle tuerie). L’Athènes cubaine, sur la baie de Matanzas ne nous a guère plu, surtout à cause de son intense trafic automobile qui génère beaucoup de bruit et des fumées de pollution (vu l’âge du parc automobile). Nous logeons 2 nuits à l’Hostal Alma chez Mayra.
La chaleur nous pousse irrémédiablement vers la plage. Playa Coral est impraticable en raison de ses récifs.





Nous atterrissons pour finir à Varadero, y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. A l’entrée de la péninsule, là où habitent les Cubains, il y a des plages publiques. Nous savons désormais pourquoi la plupart des touristes atterrissent directement à Varadero. La mer est somptueuse. N.B. : les casas particulares sont désormais autorisées à Varadero.






Une petite pause publicitaire dans le récit : quelques slogans glanés sur la route.
Defender valores en los que se cree : modestia, desinteres, solidaridad, héroismo y altruismo
Si los jovenes fallan, todo fallara
Del combate diario à la victoria segura.
No existe fuerza en el mundo capaz de aplastar la fuerza de la verdad y las ideas
Nuestra suerte esta echada : patria o muerte, venceremos !
Un ingreso imediato para nuestro pais : el ahorro de energia. (pancarte affichée à Varadero, où l’on peut sûrement compter sur les hôtels de 1000 chambres pour faire des économies d’énergie).
Moi je préfère de loin ça à toutes les insanités du marketing pour l’Omo lave plus blanc, Fraîcheur 48h, Dents éclatantes de santé… et j’en passe.

Prochain épisode : retour à La Havane

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