samedi 9 juillet 2011

Amoureux de Trinidad, 1e épisode : la ville


Précisions liminaires :
Vous souvenez-vous de l’article mythique d’Eric intitulé « Rester ou quitter » ? Nous sommes en plein dedans. A Trinidad nous avons décidé de rester, 9 jours en tout, à l’unanimité absolue.

Trinidad est LE bijou colonial cubain.
Rues pavées, demeures parfaitement restaurées, couleurs, centre historique piéton, ici le temps s’est arrêté, on se ne sait pas bien quand, entre 1850 et 1950.
Autant dire que c’est le paradis pour les productions de cinéma, à part les fils électriques, il n’y a rien à camoufler.










Maintenant qu’elle est classée à l’Unesco, les crédits abondent, l’affluence aussi. Ville la plus visitée après La Havane, elle est tranquille en dehors des horaires des touristes descendus de Varadero, entre 16h et 10h).






Diego Velasquez de Cuellar a fondé la ville en 1514, Fray Bartolomé de las Casas y a célébré la 1e messe et Hernan Cortez y a recruté les mercenaires pour attaquer le Mexique, bref tous les gars connus. C’est au début XIXe que la ville a commencé à prospérer, notamment grâce à l’exil de propriétaires sucriers français qui fuyaient la révolte de leurs esclaves à Haïti. Leurs sucreries, dans le Valle de los Ingenios, étaient très productives lorsque les 2 guerres d’indépendances successives eurent raison d’elles. La villa tomba dans une léthargie économique et vit désormais du tourisme.

Moi j’y retrouve l’ambiance Pelourinho de Salvador de Bahia.

Nous sommes logés en plein cœur du centre, à 50m de la Plaza Mayor, placette entourée des plus belles demeures dont 3 musées.








Le musée romantique est un bijou ahurissant. Palais sur la Plaza Mayor où vivait la famille Brunet, aristocrates espagnols ayant émigré début XIXe. Richissimes et très en vue, ils durent quitter le pays précipitamment lorsque Madame, décidément trop fertile, tomba enceinte de son 13e enfant alors que son mari était en voyage aux Etats-Unis… Oups ! Toute leur fortune est partie en fumée mais le musée tente de reconstituer fidèlement leur intérieur avec des meubles étonnamment raffinés (cabinet en céramique d’Angletterre, marqueterie, lits en laiton et nacre) et de la décoration (vaisselle de Limoges, vases en opalines, coupes en cristal de Bohême) qui semble neuve tant elle est bien préservée. On se demande seulement comment ces merveilles ont pu traverser l’océan et le temps et rester intactes. Somptueux. Les gardiennes du musée passent leurs journées à broder, manquerait plus qu’elles travaillent avec leur salaire de misère ! Elles se fendent d’une visite guidée quand le touriste débarque, dans le seul but de demander une pièce à la fin et de proposer leurs nappes brodées. C’est de bonne guerre !

Le musée historique municipal est un peu pompeux et les collections décousues. Ce qu’on retient c’est la vue panoramique du haut de sa tour, point culminant de la cité.





La galeria de arte expose des œuvres de peintres locaux. Nous avons failli rapporter une merveille, malheureusement l’Etat prend 53% de la recette, alors les prix sont exagérément gonflés et peu négociables.

 
Prochain épisode : la mobilité dans tous ses états, non ce n’est pas le 2e épisode de Trinidad, je fais exprès de découdre le récit pour vous forcer à activer vos neurones et tester votre aptitude/motivation à nous suivre, gnark gnark gnark.
N.B. : vu la connexion internet, pas moyen de télécharger de photos. La mise à jour viendra ultérieurement. Et la mise à jour fût... 1er Novembre 2011.. Souvenirs :-)

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