lundi 4 avril 2011

Traversée de la Cordillère des Andes

Après toutes ces visites, une journée de repos pour se préparer à quitter le Chili.
Ce fut bref mais intense. Je suis heureuse d’avoir découvert ce nouveau coin ; aussi de constater les changements dans ce pays que j’avais parcouru à la fin de la dictature Pinochet. Nous avons trouvé « nos » Chiliens adorables, organisés et cultivés.  Si on avait eu le temps de rester davantage…

Le 25 nous attrapons notre bus (après 20 minutes de marche, chargés comme des mulets à 2400 m, ça réveille) en partance pour l’Argentine. Motivation au taquet, 10 heures de bus annoncées. Le bus est ultra confortable, fort heureusement, avec un système impensable au Vietnam : un bip dès que le chauffeur dépasse la vitesse autorisée ! L’organisation chilienne nous déçoit sur la fin : le bureau d’immigration qui regarde les mouches voler le reste de la semaine est assailli par 4 bus de 4 compagnies concurrentes qui partent toutes les mêmes jours aux mêmes heures. Deux heures d’attente.

Adios Chilecito grandecito lindito.

La route est somptueuse, elle escalade la cordillère andine et passe un col à 4900m. Les formalités d’entrée en Argentine battent tous les records de lenteur. D’une part nos 3 bus précédents sont encore devant nous.. D’autre part, les formalités sont aussi longues que ridicules : et que je te fais attendre 1 heure pour le passage du véhicule, et que je te tamponne 10 000 documents en plus de ton passeport, et que je te fais débarquer tous tes sacs du bus pour les passer aux rayons X à la recherche de dangereuses substances illicites allant de la pomme à la coke, et que je te fais monter les chiens renifleurs à bord du bus. Tout ce folklore ne nous a pas empêchés de passer frauduleusement tout notre pic-nic végétal et animal… et n’empêche pas non plus la drogue de circuler, de nuit, aux heures de fermeture des bureaux, bien gentiment par les chemins des incas. « Maman, c’est quoi la drogue ? ».

Bienvenidos en Argentina !

Ne le répétez pas aux Chiliens, mais les paysages sont encore plus beaux de ce côté, avec la traversée des Salinas Grandes (plaine saline de 500km2).


Et de la Quebrada de Humahuaca (canyon aux couleurs rougeoyantes explosives), notamment autour de Pumamarca qu’on vous conseille vivement. Pas assez de lumière pour prendre des photos. Rassurez-vous, on se rattrape dans les prochains articles :-)

A part cette pause divertissante, aucun arrêt avant notre destination finale, 8h plus tard. Impeccables les enfants.

Nous descendons à Jujuy pour une seule raison, c’est que nous n’avons pas trouvé de logement à Salta, saturée par un concert et un grand week-end férié. Ca nous apprendra à ne pas anticiper davantage !
Nous cherchions de l’humidité, nous sommes servis : il pleut ! Un taxi ultra sympa pour le faire le tour des hôtels et se mettre à l’accent argentin. Un hôtel plus que central, face à la cathédrale et tout pour nous plaire : la chambre triple comporte 2 chambres séparées + une entrée + une salle de bain avec baignoire + le wifi. Les petits bonheurs des voyageurs ! Les enfants ont eu du mal à s’endormir si loin de nous, mais se sont bien amusés à faire des fous et se raconter des blagues. Quant à nous…



J’ai pu reprendre les walk-gings matinaux, à une altitude descente et sans poussière. Par contre ce n’est pas naturel ici,  pas d’espaces verts à part la Plaza de Armas riquiqui.
La ville n’offre pas de charme particulier mais nous sommes contents de nous promener dans leurs paseos peatonales, faire du lèche vitrine (50% de magasins de chaussures) et nous régaler dans un comedor familial d’une divine carne al horno (qu’on aurait bien répété si on s’était écoutés) puis d’une glace au dulce de leche. Nous voilà parfaitement intégrés (moi ça me rappelle Curico). Et bien évidemment, dégustation du vin local : le Torrontès. Vin blanc assez particulier, très minéral mais sucré.


Grâce au wifi nous avons fait connaissance avec notre petit Marius, qui est, sans conteste, le plus mignon de tous les bébés.

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