Vendredi 17 juin
Odalys nous a invités à rester jusqu’au dimanche, pour l’anniversaire de son fils William. Néanmoins nous préférons nous dérober et filer vers l’ouest.
Du Parc National de Vinales à celui du Guanahacabibes, c’est la même devise : « naturaleza y revolucion » (ça fait rêver n’est-ce pas Claude ?).
Cette péninsule de Guanahacabibes a été déclarée réserve de biosphère par l’Unesco. C’est ici, dans la gueule du « caïman » (surnom de l’île dont la forme évoque de très loin cette sale bestiole) qu’auraient vécu les plus anciens habitants de l’île, les Guanahatabey. Aujourd’hui c’est parfaitement sauvage, hormis quelques villages très animés et très pratiques pour demander son chemin (0 panneau).
Nous roulons jusqu’au plus beau spot de plongée de Cuba (après l’Ile de la Juventud) : la plage de Maria la Gorda (une Vénézuelienne qui aurait été abandonnée là par des pirates et aurait survécu grâce au commerce de ses rondeurs). C’est là que se trouve un centre de plongée international et un hôtel d’Etat fonctionnel. Dans un pays libéral, cet endroit paradisiaque serait
- Soit envahi par des centaines de restaurants et d’hôtels qui chercheraient tous à faire leur beurre, comme à Phuket, par exemple
- Soit trusté par un hôtel à 5000 euros la chambre qui aurait versé de gros pots de vin au gouvernement.
Ici l’Etat possède et gère :
- Un hôtel de 30 chambres (50 euros pour nous 4 avec le petit déj)
- Une boutique avec tout ce qu’il faut pour être heureux (du repellent à la boîte d’haricots verts en conserve)
- Un bistrot pour les petits creux des plongeurs
- Un restaurant qui sert des buffets équilibrés mais sans plus (8 par adulte, gratuit pour les enfants qui se sont pourtant baffré les « pâtisseries »)
- Une marina
- Et surtout un centre de plongée international.
La mer est sublimissime, en snorkelling c’est un régal. Eric s’offre 4 plongées de rêve.
Le 2e jour est un peu gâché par des orages successifs mais permet de se reposer.
Je discute avec une famille californienne. Le mari est également Cubain. Il a quitté l’île il y a 35 ans et revient pour la 1e fois cette année. Il ne peut pas plonger car le gouvernement l’interdit de monter à bord d’un bateau (au cas où il aurait dans l’idée d’emmener le reste de sa famille avec lui, il y a eu des précédents).
Nous sommes comblés de profiter d’un si beau coucher de soleil dans un endroit si rare au monde.
Pour revenir à des considérations plus pratiques et vous donner la mesure de notre triste sort : l’endroit est truffé de « jejen », des puces de sable minuscule qui piquent sans laisser de trace immédiate. Nous avons découvert l’ampleur des dégâts 2 jours plus tard : nombre hallucinant de piqûres et démangeaisons de folie.
Prochain épisode : de mal en pis
N.B. : vu la connexion internet, pas moyen de télécharger de photos. La mise à jour viendra ultérieurement.
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