Le dimanche 22 mai, on a quitté notre superbe panorama et après avoir longtemps hésité avons fait route vers le nord est, délaissant le volcan Tenorio et le Rio Celeste où paraît-il Dieu a rincé ses pinceaux après avoir peint le ciel, ainsi que les Parcs Monterverde et Santa Elena. Nous sommes attirés par la côte caraïbe.
On a maintenant un rythme bien rôdé : petit déj, école, quartier libre et paf on décolle avant ou après le déjeuner (vu les ptits déj de folie qu’on englouti et la chaleur, l’estomac est encore bien lourd à midi) et ça ne loupe pas : les enfants s’endorment dans la voiture. Triple avantage : on peut rouler plus longtemps, on peut papoter tranquilles, ils sont tout frais quand on arrive.
C’est clairement visible que les enfants se sentent bien. Nous sommes restés scotchés lorsque Gabriel nous a demandé très sérieusement texto « Papa, Maman, lors de notre prochain tour du monde, ou pourra aller à Madagascar ? ». On se demandait si on était en train de fabriquer de futurs casaniers invétérés ou grands voyageurs, voici un indice !
On n’a pas regretté ce qu’on a trouvé dans la région du fleuve Sarapiqui.
Je vous déconseille le Bed and Breakfast Cristian Andrea initialement visé pour sa maison dans les arbres. D’abord c’est en bord de route et très bruyant, ensuite c’est assez délabré, enfin si vous hésitez encore, c’est 10 piqûres de moustique à la minute.
Le destin a donc bien fait les choses et c’est au Chilamate Rainforest Eco Retreat que nous nous sommes posés, en bordure du Rio Sarapiqui où les locaux viennent se rafraîchir le dimanche (en principe c’est crocodile free).
Accueillis par Sarah, une bénévole du lodge, américaine qui après avoir passé un an en Equateur, s’offre 5 mois ici avec son mari biologiste. Toute frêle et jeune, professeur de langues des signes, elle a roulé sa bosse dans tous les états des USA plus une vingtaine de pays.
La propriétaire des lieux c’est Megan, une Canadienne de Vancouver installée au CR depuis 10 ans et son époux Davis, un local très charismatique. Ils ont fondé leur association il y a 5 ans avec la partie lodge qui finance la protection d’une réserve de forêt tropicale. Davis a mis plusieurs années et tout son cœur pour construire l’ensemble avec des matériaux recyclés. C’est rustique mais charmant et surtout totalement dépaysant car au beau milieu de la jungle.
Nous prenons nos quartiers au premier étage du principal bâtiment dans 2 grandes chambres avec une terrasse de laquelle on peut contempler et écouter la faune et la flore.
La Retreat est retirée, à 10 minutes du parking, c’est donc à coup de brouette que nous déplaçons nos bagages. Un nouveau mode de transport pour les ZAT !
La pluie s’abat sur nous, après 10 jours de sécheresse, vous imaginez les volumes que ça représente (le tout envoyé par la poste pour Bertrand) ? Le lodge est bien fourni en bottes heureusement.
On en profite pour se fondre dans la vie de famille de Megan et ses 2 enfants, Lluvia (7 ans) et Eden (2 ans). Comprendre leur parcours, leurs idées, découvrir leur pays et leur vie.
Malgré l’isolement, c’est un lieu très vivant, rempli de jeunes bénévoles. Sandra (une Dijonnaise de la Côte de Beaune, le monde est petit) est l’exception ; elle est en stage de Master en Environnement (qu’elle suit à Berlin), chargée de proposer des solutions pour mettre en œuvre un corridor biologique qui permettrait aux animaux de se déplacer du Mexique au Panama à travers Parcs Nationaux et réserves privées (donc la nôtre).
Le soir nous « restons souper » et dégustons notre meilleur repas tico, beau, bon, bio et sans haricots !!!
La nuit est très spéciale, remplie des bruits de la forêt, surtout par les singes hurleurs et leurs cris préhistoriques.
Le petit déjeuner est un autre régal, festival de fruits et notre premier Gallo Pinto (coq tacheté). Vous l’avais-je dit, les Ticos mangent aussi des haricots noirs et du riz au petit déj, mais là ils sont mélangés, genre restes de la veille au soir, comme si de rien n’était, mais pas chez Megan. Ici on a en plus une galette de maïs avec du fromage fondu, des bananes plantain, de la purée de haricots noirs et des huevos fritos suaves (œufs au plat cuits d’un seul côté, sunside up, comme ils disent au nord).
Notre journée est un peu bousculée, mais finalement nous randonnons avec Ryan, le mari le Sarah, jeune biologiste rasta blond, passionné par son métier, qui connaît la forêt comme sa poche. Coup de bol, la promenade se déroule avec 2 collégiens ticos, dont le plus jeune nous épate par ses yeux d’aigle et sa connaissance de la nature. Ca fait plaisir, il a tout appris avec son grand-père ! Occasion inespérée d’écrire un Petit Journal !!!
Prochain épisode: Le Petit Journal sur la faune et la flore de la Jungle Tropical ou Jamais 2 sans 3
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