jeudi 14 octobre 2010

Selamat datang Sarawak

35e jour de voyage : De Singapour à Kuching   
Vendredi 8 octobre
Courte nuit et réveil difficile. A la dernière minute, vu la poisse que nous avons avec les visa, nous décidons de jouer la carte de la sécurité en achetant un billet de continuation qui peut être exigé par le préposé de l’immigration à l’arrivée en Malaisie (pas de visa pour un séjour inférieur à 90 jours, sauf que dans certains cas, ils vérifient à l’arrivée que l’on part dans les temps et dans d’autres à la sortie). Donc merci à l’aéroport de Changi pour son internet gratuit qui nous a permis de prendre notre billet retour pour Singapour pour le 19 ! Je vous le jure, on ne fait pas exprès, c’est le moins cher pour aller après à Hanoï.
1h30 de vol, c’est rapide : on monte, on court aux toilettes, on redescend.
Welcome to Sarawak !
Aucun contrôle à l’arrivée, ggrrr….
Taxi pour aller à l’hôtel. C’est tout moderne, propre et globalement sans caractère voire moche. Eric fait la leçon à Gabriel qui a oublié son sac à dos dans le taxi qui nous l’a gentiment rapporté. Une heure plus tard, c’est nous qui laissons notre sac avec juste nos passeports, argent, appareil photo… au restaurant. Nous nous en apercevons 2 heures plus tard et encore coup de bol, le sac nous attend dans son intégralité. Qu’est-ce qu’ils sont adorables les gens ! Et Gabriel ne nous a pas fait la leçon :-))
Avouons-le, nous sommes épuisés, les enfants aussi et nous nous tapons mutuellement sur les nerfs. Alors sieste.

Direction le Waterfront, c’est mimi comme tout ! Le charme colonialo-romantique est bien au rendez-vous.
En 1839, un Anglais du nom de James Brooke achète, avec son modeste héritage, un yacht qu'il arme et avec lequel il part pour Singapour. De là, il se rend à Bornéo en quête d'aventure. Il se met au service d'un prince du sultanat de Brunei, en proie à une guerre civile. En 1841, il est récompensé en étant nommé Râja (gouverneur) de la région de Kuching. C'est le point de départ d'un extraordinaire empire privé que Brooke et ses deux successeurs, les Raja Putih (rois blancs), vont étendre. Sarawak devient colonie de la couronne britannique en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, après négociations entre les occupants japonais et les Australiens. La colonie obtient l'indépendance en 1963 et rejoint la Fédération de Malaisie.
Original non ?
 La promenade au bord du fleuve est reposante et toute tranquille. 




Le Parlement est un bâtiment inimitable dans le genre meringue ou bougie d’anniversaire ou chapiteau, on ne sait que choisir. La maison du gouverneur et le fort Margherita construis par Brooke en cadeau à sa femme, intacts.
 
Nous prospectons auprès des voyagistes locaux, tout surpris de ne pas être harcelés à la Balinaise. Eric se renseigne le long de Main baasar et rencontre Vincent, devenu Consultant pour Bornéo adventure ! Les discussions vont bon train. Pendant ce temps, Cécile prospecte et glane de bonnes infos que nous recouperont plus tard. Les enfants eux font les fous dans le parc et se font attraper régulièrement pour une séance de photo avec les locaux ou touristes (en fait on a dû mal à faire la différence, tant les locaux sont mélangés).

36e jour de voyage : Kuching
Samedi 9 octobre
Repos et exploration en long en large et en travers de la ville. 3h de perdues pour Eric qui s’est démené pour récupérer le cash de dépannage envoyé par Western Union.
D’un coup le ciel nous est tombé sur la tête, tempête de vent et pluie torrentielle qui n’a duré que 20 minutes durant lesquelles les enfants étaient encore plus excités !






37e jour de voyage : Kuching et Semengoh
Ce matin nous cherchions le Sunday Market, soi-disant immanquable. Nous passons devant une fête de mariage et demandons notre chemin : « C’est tout près par là, mais venez donc vous joindre à nous ». Nous n’avons rien compris de ce que nous a raconté notre hôte, à part qu’il était bien pompette et qu’il est policier. Nous voilà attablés au banquet à 11h30, installés et servis en 30 secondes, comme des rois, « allez-y goûtez, vous êtes mes amis ». Délicieux en plus, dommage que le petit déjeuner ne soit pas encore descendu. C’était en fait les fiançailles de la sublime Linda qui porte bien son surnom avec un fiancé tout moche et boutonneux. Charmante elle a abandonné tous ses invités pour nous faire la causette, la promotion de son pays, des rituels et une longue séance de photos, dans tous les sens, à 2, 4, 6, de face, de profil, en pied, assis, debout, avec tous les appareils photos et téléphones qui passaient, trop drôle. Elle a offert aux enfants un Dragon fruit, car la tradition prévoit un échange de cadeau, mais n’a jamais voulu qu’on aille au marché pour lui rapporter quelque chose. 



 Trop tard pour aller au marché, nous partons attraper notre bus pour le sud. Court trajet, la banlieue de Kuching toujours sans intérêt. Je ne sais quoi dire, c’est développé, neuf, sans caractère, propre mais sans goût, sans unité. Un peu comme la banlieue industrielle à l sortie de Bastia selon Eric.
Arrivés au centre de réhabilitation de Semenggoh, nous nous engouffrons dans la jungle (eux, enfin, bitumée quand même, il faut bien attirer le touriste). Dans cette réserve vivent 27 orang outans en semi liberté. Ils ont été sauvés de zoos ou de captures illégales et protégés ici depuis 1920 et certains se sont reproduits. Ils sont en principe autonomes pour se nourrir mais leur espace devient un peu réduit et le centre leur fournit donc un supplément alimentaire 2 fois par jour (ce qui semble un peu paradoxal mais nous ne sommes pas des spécialistes). Viennent ceux qui veulent et nous avons eu la chance d’en voir 8 dont une maman et son bébé et surtout de ne pas rencontrer les 2 affreux jojos de la bande qui ont plusieurs morsures à leur actif (le brief par le ranger et les photos des blessés n’est pas très engageant, heureusement que les enfants ne pigent pas l’anglais). 

 




Pendant ce temps je me suis dévouée pour me faire piquer par une énorme bestiole qu’on pourrait appeler abeille, sauf qu’elle faisait 3 cm de long. Heureusement qu’elle n’a pas vu Eric et qu’on avait de l’aspivenin !
Pour rentrer nous avons pris un bus datant du paléolithique, sans amortisseurs, bien sûr !

Un petit régal pour le dîner dans un endroit déroutant, Top Spot. Sur le toit-terrasse d’un énorme shopping center, des centaines de tables et des milliers de convives. 



Un brouhaha du tonnerre autour de stands de poissons et fruits de mer où l’on choisit directement sa marchandise fraîche, légumes itou, que l’on fait peser et tarifer, pour ensuite se les faire servir tout cuisinés. 

Le père et le fils jouant avec leur Iphone.... des chinois

Epatant et le plus grand festin de poisson grillé, gambas et calamars depuis le départ, avec des légumes (dont gombos). Une adresse incontournable.



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