J 38 : Kuching et Parc National de Bako
La dure journée d’aventuriers
Réveil à 6h40 (dur dur pour Gabriel) pour une marche, à jeûn, jusqu’au terminal de bus pour attraper le bus de 8h. Il vaut mieux être en avance, car rien n’est clair pour le touriste. Pas d’arrêt signalé, pas d’affichage sur le bus. Il faut demander à 3 personnes différentes pour être sûrs. Signalons au passage que le Sarawak se visite surtout en voyage organisé. Le voyageur indépendant lui, rame.
Notre bus date du néolithique mais il est ponctuel. Une heure de trajet (je ne ferai pas de commentaire sur la laideur des paysages au risque de me répéter pour aller au bureau d’accueil, au port. Nous partageons notre bateau avec un couple et quittons le fleuve Sarawak et ses crocodiles pour accoster sur la plage du Parc, sains et saufs (nous avions lu des horreurs sur ce trajet).



C’est magnifique : plage sauvage, sandstones creusés
par la mer avec des dégradés du beige au violet superbes.

C’est magnifique : plage sauvage, sandstones creusés
par la mer avec des dégradés du beige au violet superbes.
Deux proboscis pour nous accueillir et un phacochère (qui râcle les ordures, que font les déchets à l’entrée du parc, on se le demande).
Nous nous inscrivons au bureau des rangers et choisissons un trail d’1h30 qui mène à la plage de Pandang Kecil. Nous déclarons notre présence et notre destination dans un registre, au cas où il serait nécessaire de nous rechercher (c’est rassurant, merci).
Ca commence à plat, au-dessus de la mangrove et très vite on s’enfonce dans la jungle profonde. 33°-35°C, 95% d’humidité, nous dégoulinons en 2 secondes.

Au bout d’à peine 5 minutes, Gabriel qui grimpe comme un cabri me dépasse puis s’arrête net avec sa bouille d’amour « Maman, c’est quoi ça ? ». « Oh mon Dieu ! » (désolée Claude, c’est sorti tout seul). Demi-tour toute. Un serpent au milieu du sentier. Vert fluo, fin mais long, raide et toute langue fourchue dehors. Quelle frayeur ! Ce crétin n’a même pas peur de nous. Eric tape des pieds, lui jette plusieurs bâtons dessus, il ne bouge pas. C’est finalement avec un long bâton qu’il faut le déplacer (ce qui, après une nuit de réflexion, était une grosse prise de risque). Belle leçon de maîtrise de soi pour ne pas faire paniquer ses enfants.
Au bout d’à peine 5 minutes, Gabriel qui grimpe comme un cabri me dépasse puis s’arrête net avec sa bouille d’amour « Maman, c’est quoi ça ? ». « Oh mon Dieu ! » (désolée Claude, c’est sorti tout seul). Demi-tour toute. Un serpent au milieu du sentier. Vert fluo, fin mais long, raide et toute langue fourchue dehors. Quelle frayeur ! Ce crétin n’a même pas peur de nous. Eric tape des pieds, lui jette plusieurs bâtons dessus, il ne bouge pas. C’est finalement avec un long bâton qu’il faut le déplacer (ce qui, après une nuit de réflexion, était une grosse prise de risque). Belle leçon de maîtrise de soi pour ne pas faire paniquer ses enfants.
Juste pour enfoncer le clou et vous convaincre encore plus que nous sommes des parents indignes : le soir Gabriel nous relate l’expérience en précisant que le serpent est tombé devant ses yeux, c’est-à-dire à une seconde près qu’il aurait pu lui tomber dessus. Deux guides nous ont confirmé que c’est une espèce de vipère très dangereuse, le Green Paradise Tree Snake. Un joli nom de scène mais 3h de survie en cas de morsure. Je ne vous dis pas les cauchemars qui ont suivi côté parents.
Héloïse est tout de suite fatiguée, il faut dire que ça grimpe rude et accidenté. Les gentils rangers ont eu la gentillesse de planter des panneaux tous les 100m, sauf que nous mettons plus de 15 minutes pour faire 100m !!! Nous décidons de rebrousser chemin et d’opter pour une randonnée plus courte, mais pas forcément plus facile. Nous sommes aux aguets, d’autant qu’un groupe vient de croiser un cobra 10 minutes plus tôt.
Nous arrivons à une plage somptueuse, la jungle qui se jette dans la mer. Nous cédons à la facilité en affrétant un bateau pour voir le rocher emblématique de Bako (une tête de cobra qui va bientôt s’effondrer) et aller à la plage de Padang Kecil qui elle a du sable et de l’eau à peu près bleue. Le boatman nous accorde 30 minutes de repos (pas commode pour lui de stationner à cause des vagues). Nous nous baignons dans la South China Sea, youpi ! Que ça fait du bien de se rafraîchir après tous ces efforts !
Nous étions à peine remontés dans le bateau que nous apercevons un gros serpent dans l’eau. C’est un Sea Snake (il fallait l’inventer), « some are dangerous, some not ». Contents de partir… plus ça va plus j’aime la piscine !
De retour à l’accueil du parc, nous rencontrons des langurs (singes roux au nez pointu) et sirotons un jus en guise de remontant tandis que des macaques viennent se bâfrer des restes de riz et subtiliser une canette de soda pour la boire.

Retour bateau, bus, marche et le soir, waou, gros dodo.
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