Attention scoop, jamais vu dans les blogs de voyageurs !!!
Au bout de la 3e semaine de voyage nous avons incontestablement franchi un cap émotionnel et voguons désormais sereinement.
En effet, aux débuts de nos vies de tourdumondistes, il nous a fallu apprendre à gérer un sentiment imprévu : la frustration.
Oui, c’est osé de la part des privilégiés que nous sommes de parler de frustration mais nous souhaiter partager ces quelques lignes avec les candidats aventuriers.
Etre au bout du monde avec nos deux enfants c’était indéniablement extraordinaire BUT, there is a but :
D’abord nous manquions de sommeil. Réveillés trop tôt (dans les chambres balinaises il fait plein jour à 5h30) ou au milieu de la nuit (« maman pipi » ou « papa lumière » ou, progrès « j’ai perdu ma lampe torche qui devait me permettre d’aller aux toilettes sans vous réveiller ») ou privés de sieste (surtout par notre cher Gabriel qui a décidé que c’était une perte de temps de dormir le jour).
Ensuite nous ne profitions nullement du calme des lieux, grâce à nos deux phénomènes montés sur pile et légèrement sourds sur les bords.
Nous étions également submergés par la somme d’activités, visites, informations, sollicitations, propositions permanentes et tous azimuts de la part des locaux, sans être au clair sur nos besoins/envies personnels et communs. Choisir, décider, trancher, arbitrer, s’engager à longueur de journées, pire qu’au boulot, même pour assouvir des nécessités vitales élémentaires. Pfff…
Sans oublier un détail technique : notre budget prévisionnel pour Bali et très limite. Inflation galopante (20% par an), loi de l’offre et la demande très fluctuante selon les villages (fonction de l’affluence, des touristes et autres facteurs qui nous échappent), configuration famille qui incite les Balinais à nous proposer du confort et nous empêche de passer des heures à chercher ou à négocier les prix lorsque les enfants sont cuits, nos caractères de gentils candides (et pas de truands de la négociation).
NB : les prix des hôtels dans les guides concernent les chambres doubles. S’il faut rarement insister pour loger tous dans la même chambre, en revanche le prix pour les 2 enfants est aléatoire, de 0 supplément petit déj inclus à 2 suppléments extra bed + petits déj…
Nous tenons nos 50 euros par jour à 4 en contre-balançant picnic si restaurant plus cher, hôtel moins cher si visite… Des millions de foyers vivent certes en tenant une comptabilité serrée, mais pour nous c’est nouveau et d’autant plus angoissant que Bali est notre 1e destination et devait être la moins chère !
Enfin, la frustration d’être frustrée est complexe à gérer. Depuis le temps que nous préparions et rêvions ce projet nous n’avions pas du tout prévu que ça se passerait comme ça et encore moins de connaître ces tensions dès le début.
Alors, allez savoir pourquoi, c’est la magie du voyage, nous avons trouvé sur notre chemin une clé. Comme on dit chez moi « caiu a ficha » (en gros, ça a fait tilt). Depuis, nous avons lâché les élastiques et c'est fou comme on se sent bien !
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