lundi 4 juillet 2011

De mal en pis

Le 19 juin nous abandonnons nos collègues plongeurs et chair à « jejen » pour avaler des kilomètres de route.
Une pause à Pinar Del Rio pour déjeuner dans une cafétéria Dona Neli, très populaire avec musique à fond et arsouilles chanteuses. C’est la fête des pères, les Cubains festoient et sont tous sur les routes à attendre le bus qui ne vient pas.

Pour repartir vers l’est, il faut changer d’autoroute et l’embranchement n’est pas facile du tout à trouver. Un « gentil cubain professeur de base-ball qui va monter dans notre voiture pour nous montrer la route parce que c’est sur son chemin » nous a en effet mis sur le bon chemin, après force détours et baratin, mais à la fin demandé aussi 10 CUC « pour prendre un taxi et retourner à son école parce qu’il est de garde dans une heure ». Candides que nous sommes.

Nous arrivons à la Baie des Cochons vers 18h : 8h de voiture pour 500 km, faites le calcul. Les enfants ont tenu en regardant 4 films, autant dire qu’ils sont un peu abrutis les mignons.

Nous trouvons une casa particular très sympathique à Playa Larga où le jeune patron nous prépare la meilleure langouste de Cuba ! A la nuit tombée, les démangeaisons des puces de sable se réveillent. Pendant que nous nous grattons comme des chiens, nous nous faisons dévorer par les moustiques qui nous piquent même à travers les vêtements et les lanières des fauteuils à bascule, dans des endroits peu habituels. 50 boutons pour Eric qui remporte le concours. Nous battons en retraite et abandonnons nos charmants jeunes hôtes.


La guerre est déclarée contre les piqueurs en tout genre. Dès le matin, nous sortons badigeonnés de répulsif, ce qui ne semble pas leur faire peur.
Nous remportons une bataille contre un bébé migale réfugié dans un recoin de notre terrasse : paraît que ce n’est pas dangereux, mais ça mesure déjà 8 cm de diamètre.

En route pour la playa Giron, tristement célèbre et touristiquement réputée. Je vous passe la révision de votre cours d’histoire sur le débarquement foireux des exilés cubains anticastristes entraînés par la CIA, que vous connaissez encore sur le bout des doigts.

La plage du débarquement est maintenant trustée par un hôtel d’Etat qui abrite aussi un centre de plongée réputé. Le musée, le village et l’extraordinaire cinéma en plein air semblent végéter.

A côté, la plage publique quasi vierge est ravissante, avec des airs de Manzanillo (si vous voyez ce que je veux dire).

La Cueva de los Peces, à mi-chemin entre playa Giron et playa Larga, est une curiosité mignonne : faille tectonique de 70 m de profondeur remplie d’eau douce qui abrite des milliers de poissons tropicaux. On peut s’y baigner et y faire de la plongée. L’eau est limpide et attirante, pourtant nous rebroussons chemin car ici aussi c’est truffé de moustiques.

Nous terminons l’après-midi hermétiquement enfermés dans notre chambre dont nous sortons armés : chemises à manches longues, pantalons, chaussettes, répulsif et citronnelle, pour dîner. Ils ont réussi à nous avoir sur le visage et les oreilles. A 20h, avec le coucher du soleil, c’est intenable : des troupes par centaines qui attaquent. Nous rejouons la débâcle américaine de 1961.


Prochain épisode : définition cubaine de la révolution
N.B. : vu la connexion internet, pas moyen de télécharger de photos. La mise à jour viendra ultérieurement.


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