mardi 28 juin 2011

Fiançailles à Cuba

Que tal visitar un museo de La Habana el domingo ?

Si vous saviez le nombre infini de musées (d’histoire naturelle, de la révolution, de l’orfèvrerie, de la céramique, de l’automobile, de la numismatique, de la peinture murale, de la santeria, du tabac, du rhum ou du chocolat) et lieux à visiter… Le choix est d’autant plus dur qu’avec les enfants nous avançons comme des limaces.

Chose promise : nous allons au Museo de Bellas Artes, à 2 pas de chez nous. Rien à voir avec un musée municipal, l’uniforme est bien plus chic et les gardiennes ressemblent davantage à des mannequins.
A 30 minutes près, nous avons raté un atelier pour enfants, dommage !

Dans la 1e salle la gardienne nous salue, nous demande notre nationalité et embraye direct : « se dice Depardiou o Depardiu ? ». Bah en fait ni l’un ni l’autre, c’est pas facile à prononcer cette affaire-là. Elle est fan de Jean Gabin à Daniel Auteuil, mais son préféré, c’est Gérard Philippe, surtout dans Le rouge et le noir. « Son interprétation de Julien Soler est lumineuse : son hypocrisie, son désir d’ascension ! Quel acteur ! Quelle carrière ! Il a rencontré F.C. en 1959 et voulait faire un film ici. Malheureusement son chemin a croisé celui de la mort ! ». C’est aussi une passionnée d’histoire : « Robespierre qui finit guillotiné après y avoir conduit tous ses concurrents, Marie Antoinette la pauvre, Napoléon… Les Français sont très courageux, ils descendent dans la rue pour manifester leur désaccord. Par contre votre président actuel n’est pas un homme politique, tandis que Mitterrand, lui, c’était un grand homme, ouvert d’esprit ». Je me contente de traduire… ! Je suis impressionnée par sa culture : « oh, vous savez, je n’ai pas de mérite, j’ai tout appris à l’école et en regardant les documentaires à la télévision ». Ah, ben moi j’aimerai bien que notre télévision soit aussi instructive!

Alors les collections nationales du musée des Beaux-Arts (nous avons délaissé l’international) c’est une pure révélation pour moi qui ne suis pas fan a priori d’art contemporain. La présentation chronologique est très didactique. Ca pète, ça explose, ça vit ! Je serais bien repartie avec une douzaine de toiles sous le bras. Guillermo Collazo, Rafaël Blanco, Raul Martinez, mon préféré Marcello Pogolotti et le plus célèbre Alfredo Lam.
On a retenu « No quiero ir al paraiso », représentant le grand chef taïno Hatuey dont la rébellion contre les conquistadores espagnols échoua en 1514. Il fut condamné au bûcher et lorsqu’un moine franciscain s’approcha pour lui donner le baptême, il s’y opposa : « si les Espagnols vont au paradis, alors je renonce à y aller ».
Le plus drôle « un saint en promenade sous les tropiques » : statue ultra classique d’un saint … transpercée de poignards !
Prévoir la journée pour les 2 collections. Seul bémol : il y a plus de gardiens que de touristes, alors impossible de sortir la moindre photo.
De là nous sommes allés nous renseigner à l’hôtel Séville sur la location d’une voiture que avons bien failli prendre pour un mois. Finalement ravisés, nous avalons une « tables » bien garnie (viande+garnitures habituelles et insipides).

Nous continuons notre périple dans la Havane Vieille. La sublime plaza Francisco de Asis est très espagnole. Une petite photo devant le Caballero de Paris figure de la ville qui entretenait les passants sur la religion, la politique, l’actualité dans les années 50. Dommage que l’église et le monastère soient fermés. Fermée aussi Habana 1791, parfumerie où l’on peut se faire composer son parfum sur mesure à partir des essences florales maison ; on reviendra pour exercer mon digne successeur : Nez junior.

On arrive sur la Plaza Vieja, charmante entre baroque et art nouveau. Un endroit ravissant pour traîner, écouter la musique du Café El Escorial, regarder les enfants qui jouent autour de la fontaine…
Nous passons à la casa particular Chez Nous, pensant tomber sur des français. Que nenni mais l’appartement est un musée des années 30 !

Une photo à l’angle des calles Brasil con Cuba pour souhaiter bon anniversaire à Shosho (il n’y a qu’une plaque sur la Brasil, pas sur la Cuba)!!!

A ce propos une parenthèse sur Internet à Cuba. On y accède via les ordinateurs des grands hôtels d’Etat, en achetant une carte à 6 cuc de l’heure. C’est très lent. Les ordinateurs sont verrouillés donc ne pensez pas à plugger votre clé usb pour importer les articles de votre blog. Il paraît que le wifi fonctionne, mais nous n’avons pas encore testé. Nous comptons donc sur votre patience et votre fidélité…
Pour les particuliers nous avons eu plusieurs sons de cloche : que c’est interdit, que c’est impossible parce que personne ne peut s’acheter un ordinateur, que c’est réservé aux étrangers, qu’on peut se « débrouiller » pour avoir un abonnement de 80 h par mois.

Pour rentrer nos morpions épuisés, nous grimpons dans un bici taxi, le tuk tuk cubain.

Nous dînons sur « notre » terrasse avec le propriétaire de notre casa. Nous l’appellerons Gustavo pour brouiller les cartes (j’ai toujours été prédisposée à jouer les Mata Hari, son vrai prénom est celui du mari de Noémie) et son ami Giorgio, Italien installé à Cuba depuis 7 ans. Après Oscar et Eric : Gustavo, mon futur époux, prêt à m’épouser pour quitter le pays (ça tombe bien il est gay). Il sait déjà où nous pourrons vivre : une villa début XXe, 400 m2 avec un terrain fabuleux et sa plage privée à Miramar, dans le quartier chic de La Havane pour moins de 300 000 euros…

Pour fêter mon futur mariage et notre future installation à La Havane, nous dégustons un Habana Club 7 ans d’âge avec un petit puro !

Au fait (je le mets en gros comme ça vous êtes prévenus une seule fois pour toutes les mentions éthyliques ou tabagiques de ce blog) : BOIRE ET FUMER NUIT GRAVEMENT A LA SANTE, REND MALADE, DONNE MAUVAISE MINE ET MAUVAISE HALEINE, FAIT DES TROUS DANS LE CERVEAU, DANS LE FOIE DANS LES POUMONS, REND IMPUISSANT ET STERILE, PIRE CA PEUT MEME TUER.

Prochain épisode : poursuivons nos investigations.
N.B. : vu la connexion internet, pas moyen de télécharger de photos. La mise à jour viendra ultérieurement.

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