Mangue Seco

Un déjeuner « comercial » : appellation locale du plat du jour ultra copieux (riz + feijao + spaghettis + si t’as pas assez de féculents, saupoudre le tout de farine de manioc sautée dans le beurre) dans une gargotte et nous prenons le bateau pour Mangue Seco, LA plage mythique que tous les amoureux de Jorge Amado connaissent puisque c’est le théâtre de son célébrissime roman Tieta do Agreste (repris ensuite par une novela et par un film avec la torride Sonia Braga).

Je n’aime pas trop mettre en valeur les paradis perdus pour éviter d’en causer la perte, mais entre nous c’est superbe. Un petit village colonial trop mignon à l’embouchure du fleuve Réal, bien abrité. Derrière des dunes blanches, des cocotiers et une plage à perte de vue.

Posés dans une pousada posée sur l’eau (la Suruby), avec cochons d’indes et tortues dans le jardin, nous sommes bien heureux, surtout Louis qui avait tenté 2 fois de venir jusqu’ici en vain (le village n’est relié que par une piste de sable ou le bateau).

 

Cerise sur le gateau pour nos enfants : 2 franco-brésiliens, fils du propriétaire d’une autre pousada (O Forte), le très sympathique Yves avec qui nous passons notre dimanche à la plage, les pieds dans l’eau, entre foot, vagues, chasse aux crabes, agua de coco et casquinha de siri, les brésiliens à la bière dès 10h du mat. Héloïse et Gabriel se sont mis au body board avec Iago et se sont éclatés.

Toutes les belles choses ont une fin, nous sommes rentrés dans notre petite maison, en attendant que la grande se libère, parce que les 60 personnes invitées (approximation à la louche) attendaient la fin du match pour partir. La réintégration nécessita maints efforts de nettoyage, sans parler de l’épopée de la piscine (dont on ne voyait plus le fond) qui a usé successivement les nerfs de chacun de nous 4 entre le caseiro menteur, son patron malhonnête et le pisciniste analphabète. On tenait de quoi démarrer un bon roman à la Amado !