jeudi 6 janvier 2011

La piste


 
Pour éviter de reprendre la route vers Vientiane, nous bifurquons à l’est vers Ponsavan. Nous apprécions son restaurant mythique, ses camions communistes et sa banlieue paisible. 


Un bivouac pour la nuit et une crevaison matinale en guise de baptême. Affaire réglée efficacement par le pilote qui en a vu d’autres (ça peut vite prendre des heures). Le pneu est réparé en une heure pour une bouchée de pain pendant que je fais classe aux enfants, avantages et inconvénients…


Tant qu’à y être, autant se faire notre propre idée de la Plaine des Jarres. Nous nous rallions à la majorité des touristes interrogés : c’est étonnant certes, on se pose des questions certes mais ça ne vaut pas les kilomètres hors du circuit nord-sud via Vientiane. Ca a le mérite d’aiguiser la curiosité de nos enfants et les discipliner lors de la balade balisée par des bornes « zone déminée/zone non déminée ». Ca c’était pour la partie archéologique du voyage.

Nous avons continué la piste n°10 vers Paksan (via Thatthom) et c’est vite devenu très sportif. Trous, bosses, poussière, plans inclinés, côtes au % non inscrit dans le manuel, rivières à gué … nous ont permis de tester les performances du Toy 4x4 et du pilote (après une panda 4x4, ça fait tout drôle..) ! Les bus locaux passent alors, tout est relatif ! Faut dire que les paysages sont superbes.


Les enfants se sont également montrés patients et amusés par les chaos, aidés en cela par l’Opéra Plouf de Tata Lili !
Débarqués dans le village de Van Thieng pour la nuit, nous passons pour des extra-terrestres ! Rares sont les touristes qui passent par ici et encore moins en camping-car.  La communication n'est pas évidente. Les enfants du village ont plutôt peur de nous. C'est plus une grande appréhension de l'inconnu. Mêmes les enfants entre eux mettent du temps à s'apprivoiser. encore une expérience nouvelle. Visites réciproques des potagers et du camping-car puis nous passons la soirée au coin du feu et de la télé dans une famille adorable.

Le lendemain matin notre nouvelle copine anglophone Ona rencontrée au marché nous fait visiter le collège dans lequel elle enseigne (le gag, on pensait que c’était une élève tellement elle fait jeune !).

La route se corse, avec des rencontres improbables et 2 passages de rivières nous donnent quelques frissons (tellement que pas de photos ou de vidéos !).  A chaque rivière, Cécile découvre une autre forme de l'expression "faire le gué".... Le pilote devient le héros de la famille. 

Le toy est prêt à muer en "Transformer" !



Alors que nous commençons à croire que nos 30km/h (finalement pas si mal, entre Oudomxay et Luang Nam Tha c’était 40 sur une route en principe goudronnée) allaient nous durer 4 jours, la piste se transforme en une sublime route goudronnée toute plane. Quand ont-ils commencé ? Quand finiront-ils ? Que deviennent tous leurs efforts de préparation à la saison des pluies ? 
 
Du coup nous zappons Paksan et atteignons Tha Khek pour le coucher du soleil sur le Mékong avec une Beer Lao pour se détendre. Quelle expérience ! On est content de l’avoir fait. Nous avons goûté un peu à l'aventure (motorisée soit), à la liberté, à l'inconnu, et tout ça en famille. A faire et refaire sont toutes ses formes !Mais surtout ce que l'on retient, c'est la gentillesse des laotiens, leur hospitalité et leur humilité. En réalité, nous découvrons les limites du voyage : à chaque village nous aurions pu nous arrêter, prendre le temps de les rencontrer davantage. Mais c'est un tour du monde... nous reviendrons donc :-)



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